La robotique s’invite dans la réfection des fours
Au cours des trois dernières années, l’entreprise Refraco, un partenaire de longue date de Rio Tinto dans la réfection des fours, a mis au point un prototype de cellule robotique qui permet de construire des murs de briques réfractaires sans danger pour les employés.
Au fil des années, plusieurs domaines de la construction ont vu leurs outils être améliorés grâce aux avancées technologiques. Le métier de briqueteur n’avait quant à lui pas beaucoup changé au cours des dernières décennies, ce que l’entreprise Refraco a bien l’intention de corriger.
Avant tout, nous cherchions à rendre les tâches effectuées par nos employés plus sécuritaires et diminuer le nombre de blessures musculosquelettiques. Le briquetage réfractaire est un métier qui s’opère dans des milieux hostiles et notre invention, le Robot briqueteur Refraco (RBR), permettra d’assurer la sécurité des ouvriers tout en répondant à un besoin de main-d’œuvre grandissant », indique Jean-Benoît Pineault, directeur général, Refraco.
Ce genre de nouvelles technologies représente des avancements importants, c’est pourquoi les gestionnaires de plusieurs départements de Rio Tinto ont suivi attentivement le processus de développement. « Nous sommes toujours intéressés par les partenariats commerciaux de ce type. Depuis la présentation du concept au Hub de Montréal en 2018, ils ont fait des pas de géants et démontrent déjà l’efficacité du RBR en construisant une partie des cloisons du four d’Alma dans leur usine. Leur outil pourra par la suite être utilisé dans la majorité de nos sites », raconte Sylvain Lemay, directeur des Approvisionnements.
C’est un travail de longue haleine dans lequel l’équipe de Refraco s’est embarquée. Ils en sont à la troisième année d’un développement prévu sur dix ans. « Le concept du robot peut paraître simple, mais c’est tout le contraire. Notre système permet au robot, approvisionné par un employé, de placer les briques une à une dans une séquence optimale qui supprime le risque d’erreur et les principaux risques de blessures », ajoute Giovanni Pucella, directeur de l’innovation chez Refraco.
Dès son entrée en poste à titre de directeur exécutif d’Opérations Québec pour Rio Tinto, Sébastien Ross a été contacté par l’entreprise pour la présentation du projet : « J’ai beaucoup travaillé avec l’automation et la robotique au cours de ma carrière et nous avons vu une valeur ajoutée importante dans ce projet, souligne le directeur exécutif. Nous nous sommes impliqués dès 2018 et comme c’est un projet phare qui nous tiens à cœur, Alexandre Perron, directeur général OPEX et moi leur avons offert beaucoup de support. La clé du succès dans la robotisation est d’avancer à petits pas, mais d’avancer constamment. Nous soutenons aussi d’autres vitrines technologiques du genre, notamment avec Mecfor pour des véhicules autoguidés. Ces technologies nous donnent beaucoup de vélocité et améliorent l’agilité des opérations. »
Outre les murs des cloisons construites pour le projet de réfection des fours de l’Usine Alma, l’équipe de Refraco travaille déjà sur d’autres technologies tout aussi perturbantes pour l’industrie ce qui améliorera assurément la sécurité des employés et des procédés.