Services techniques et Énergie Électrique: branchés sur l’état de santé des équipements
Le Centre énergétique en maintenance (CEM) d’Énergie Électrique est dédié à la valorisation des données recueillies dans les centrales hydroélectriques. Sa mission est de permettre aux employés de réaliser la bonne intervention, sur le bon équipement, au bon moment.
Pour ce faire, le CEM utilise des algorithmes, aussi appelés « modèles », afin de suivre de façon plus précise l’état de santé des équipements. Ils permettent par exemple d’estimer l’usure d’une composante afin de voir venir les défaillances et procéder à des remplacements ou de la maintenance de façon planifiée.
Un des leaders de la surveillance des équipements dans l’industrie hydroélectrique est Électricité de France (EDF). C’est dans l’optique de développer de nouveaux partenariats techniques que les Services techniques et Énergie Électrique ont invité le 20 septembre dernier trois ingénieurs de l’entreprise française à visiter les installations régionales. Cette visite de trois jours aura permis à l’équipe d’EDF et nos experts mécaniques, civils, électriques, informatiques, industrie 4.0 et hydrologie de dresser une liste d’initiatives potentielles.
Électricité de France a quelques années d’avance sur nous en ce qui a trait au développement de modèles de surveillance des équipements de production hydroélectrique. Nous sommes à étudier de quelle façon nous pourrions collaborer avec eux afin d’implanter leurs modèles chez nous et acheter certaines de leurs technologies, mais également comment nous pourrions bénéficier de leur expertise à ce propos », mentionne Martin Gamache, chef de service, Services techniques.
« L’équipe d’EDF utilise certains logiciels que nous utilisons également, mais ont aussi développé leurs propres méthodes d’analyse et leur propres capteurs, explique Marc-André Lavoie, ingénieur analyste du CEM. Entre autre du point de vue de la surveillance des équipements mécaniques et civils, leurs technologies pourraient nous permettre de faire un saut de plusieurs années en avant ».
« Un avantage à ne pas négliger est que Électricité de France n’est pas un fournisseur. C’est producteur hydroélectrique qui a développé des outils d’abord et avant tout pour lui, qui les a testés dans de vraies conditions d’utilisation et qui est maintenant à même de faire profiter de son expertise et de son développement à d’autres», ajoute Martin Gamache.
Il faut dire que Électricité de France a un volume de groupes turbines alternateurs beaucoup plus importants que ce qu’on retrouve au Saguenay – Lac-Saint-Jean. On parle de 1200 groupes turbines-alternateurs contre 44 pour Énergie Électrique. Cela leur permet d’être exposés à davantage d’événements et de rassembler un grand volume de données.
La visite des ingénieurs d’Électricité de France a donc marqué une étape importante dans les discussions en cours.
L’industrie évolue rapidement, les producteurs hydroélectriques investissent en science des données afin de mieux connaître l’état de santé de leurs équipements. De mettre en place des partenariats technologiques va nous permettre de bénéficier de leur expérience pour gagner vitesse et en efficacité », croit Marc-André Lavoie.