Un drone au service de la Centrale Isle-Maligne
Dans le cadre du programme de modernisation de la Centrale Isle-Maligne (CIM), les équipes ont fait appel à l’expertise du Centre de recherche et de développement Arvida (CRDA) en ayant recours à l’utilisation d’un drone piloté par deux techniciens en procédé. Habiletés depuis quelques mois à manœuvrer ce nouvel engin technologique, le duo de pilotes est de plus en plus sollicité afin de réaliser des inspections dans des espaces clos rendant ainsi la tâche plus sécuritaire et réduisant de manière significative la manutention d’équipement.
Pour le CDRA, il est important de faire la promotion de cette nouvelle technologie et de lui donner une belle visibilité, car de nombreux gains sont à prévoir, autant en ce qui concerne la sécurité que les coûts évités. En supportant cette démonstration, nous souhaitions être la voie de transmission permettant de pousser la technologie dans l’organisation pour en tirer son plein potentiel », mentionne Marie-Josée Dion, conseillère principale stratégie et innovation pour l’équipe carbone.
Étant de petite taille et robuste, l’appareil à la fine pointe de la technologie peut opérer dans différents milieux. Pour les deux pilotes, il s’agissait toutefois de la toute première utilisation dans un milieu aussi humide. « Pour la réhabilitation de deux groupes turbines alternateurs (GTA), nous avons installé de nouveaux équipements dont quatre vannes qui permettent de contrôler l’arrivée de l’eau dans chacune des turbines de la centrale. Pour procéder à l’inspection finale, nous avions une problématique d’accès, notamment en raison de la crue des eaux. Avec le drone, nous avons été en mesure de repérer les fuites et de soumettre un rapport d’inspection des plus précis », explique Nicolas Desbiens, chef de projet, Énergie Électrique.
Préparation et collaboration
Plusieurs séquences de démonstrations ont été réalisées en amont pour valider une partie de l’inspection. « Nous avons été soutenus par l’équipe d’Énergie Électrique afin que nous puissions nous préparer aux différentes éventualités. Cela nous a permis de nous familiariser avec le milieu et tout le monde était présent pour répondre à nos questions et nous soutenir dans les démarches préliminaires », mentionne Julie Néron, technicienne de procédé, équipe carbone et pilote du drone.
Comme pilote, c’est stressant d’effectuer des inspections dans des milieux qui nous sont encore inconnus, mais l’équipe connaissait les risques encourus et elle nous a épaulé pour que nous puissions opérer en toute confiance », ajoute Benoît Brassard, technicien de procédé, équipe carbone et pilote du drone.
Des résultats inespérés
Au terme de l’inspection, les équipes ont été abasourdies par la précision du drone, la qualité de pilotage et les prises de vue obtenues. « Le commentaire qui est revenu lors des tests était la qualité des images, car les gens pensaient que c’était une photo, mais c’était l’image en temps réel. La stabilisation du drone, son éclairage et la clarté des images, c’est impressionnant », de déclarer Pierre-Luc Tremblay, technicien mécanique.
« Dans la mise en service des GTA, nous devons tester la performance de l’équipement pour livrer le produit final. L’ancienne façon de faire aurait été de rentrer dans la conduite et d’essayer d’obtenir un visuel, mais rien de comparable à ce que nous avons obtenu avec le drone. En plus d’augmenter la qualité de notre inspection, nous avons grandement diminué les risques associés aux espaces clos. Le drone nous a prouvé qu’il peut opérer dans un milieu hostile et exigu », de conclure Jean-Michel Gauthier, ingénieur mécanique.