Rio Tinto remporte le premier prix au Salon des meilleures pratiques d’affaires (MPA)

Rio Tinto a remporté le premier prix au Salon des meilleures pratiques d’affaires (MPA) du Mouvement québécois pour la qualité pour son projet novateur visant à améliorer la gestion des matières résiduelles. Ce projet, réalisé grâce à une démarche Ceinture noire, s’inscrit dans un objectif ambitieux, celui de tendre vers le zéro déchet et de réduire de 20 % l’enfouissement des résidus industriels sur 5 ans pour l’ensemble des installations de la région.

Lors du Salon MPA, le projet a attiré l’attention, non seulement des juges, mais aussi du public, avec un kiosque dynamique animé par une équipe de 11 personnes. L’évaluation du projet, fondée sur les votes du jury et ceux du public, a permis à Rio Tinto de décrocher la première place. Cette distinction met en avant l’efficacité du projet ainsi que son impact environnemental significatif.

« La participation à ce salon est prise en charge par léquipe d’Amélioration de la performance et nous permet chaque année de cibler des projets pertinents à présenter. Cet événement est une occasion de mettre en valeur Rio Tinto et de démontrer nos initiatives, comme le projet d’amélioration du taux de conformité des bennes de disposition des matières résiduelles. À la fin du salon, des prix Coup de cœur sont décernés ainsi que trois trophées principaux. Nous avons remporté le grand prix Or », souligne avec fierté Marina Bégin, partenaire d’affaires, Amélioration de la performance.

Une approche terrain pour améliorer les pratiques de tri

Rio Tinto enregistrait, dans les dernières années, un taux de 86 % de valorisation. L’entreprise cherchait toutefois à franchir un nouveau cap, après plusieurs années de stagnation.

Dès son arrivée en poste en mai 2022, Fay De La Durantaye, coordonnatrice Valorisation des sous-produits, amorce une tournée des usines pour repérer les potentielles entraves à l’atteinte d’une cible de valorisation plus élevée. Rapidement, elle constate que le tri des matières résiduelles est problématique et identifie comme priorité d’améliorer la conformité des bennes.

« Le tri représente un défi en soi. La ségrégation à la source est une étape clé. S’assurer que chaque matière trouve sa place au bon endroit est essentiel pour améliorer notre taux de valorisation et réduire l’enfouissement, » exprime-t-elle.

Avec le soutien de Michel Dubé, chef de service des Services opérationnels et entretien (SOPE) d’Arvida, le projet pilote est lancé dans son secteur en raison du volume élevé de matières résiduelles générées et des défis que posent le roulement de la main-d’œuvre et la collaboration avec plusieurs entrepreneurs.

« Les clés de succès de ce projet ont été de traiter cet enjeu environnement comme une vraie priorité, au même titre que la santé et sécurité. En plus, de réunir la bonne équipe autour de ce défi. Celui qui fait est celui qui sait », souligne Michel Dubé, dont le leadership a joué un rôle déterminant dans le démarrage du projet.

Une approche structurée et des résultats concrets

Devant l’ampleur et la complexité que présente le projet, Michel Dubé et François Pelletier-Gagné, chef de service, Valorisation des sous-produits, conviennent d’en faire un projet Ceinture noire, avec la collaboration de l’équipe Amélioration de la performance.

En utilisant la méthodologie DMAAC, l’équipe a d’abord pu acquérir des données pour mieux circonscrire la problématique et identifier quatre causes potentielles.

« La clé du succès repose sur l’engagement des équipes. Nous avons mis en place des initiatives innovantes comme un jeu vidéo de tri et une formation obligatoire sur la gestion des résidus pour tous les superviseurs. Avec un affichage clair et des images intuitives, il devient facile de savoir en quelques secondes où vont les matières. Nous avons également regroupé les bonnes bennes aux bons endroits, comme dans un écocentre, de manière à recueillir 100 % des résidus générés », précise Fay De La Durantaye.

Pour ce faire, plusieurs employés ont été mobilisés. Du côté de SOPE, on retrouve Dave Néron, David Gaudreault, Mathieu Bernier, Éric Desgagné et Marie-Claude Savard. À PLS-Dubuc, Sophie Gagnon, Marc-André Allard, Martin Gauthier, Luc Gaudreault Dany Brouillard et Marc-André Fortin ont été impliqués dans le processus.

Les résultats ont mis peu de temps à se manifester dans le secteur SOPE. Le projet a ensuite été déployé avec succès à PLS-Dubuc où Alexandre St-Pierre, chef de service, a su mobiliser les équipes qui ont aussi joué un rôle actif dans la mise en œuvre du projet. « Je savais que ce projet en valait la peine et que c’était une belle initiative. Je sentais qu’il y avait quelque chose d’important à accomplir chez nous, à PLS-Dubuc. »

Pour garantir la pérennité du changement, des mécanismes comme des suivis réguliers et des indicateurs de performance ont été mis en place. Les non-conformités sont identifiées grâce à des photos, et les équipes sont impliquées directement dans le processus de correction, ce qui favorise l’amélioration continue.

Le projet de conformité des bennes a par la suite été reproduit à l’usine Grande-Baie, à l’usine Laterrière, de même qu’aux Installations portuaires où son implantation est cours.

Un succès porté par le travail d’équipe

La collaboration multidisciplinaire a permis de surmonter les défis complexes et de générer des résultats tangibles. En effet, le taux de conformité dépasse aujourd’hui les 90 % et se maintient depuis deux ans. Le projet de gestion des matières résiduelles démontre ainsi qu’en alliant les compétences et les efforts de chacun, il est possible d’adopter des pratiques qui ont un impact significatif, durable et aligné avec les objectifs environnementaux de l’entreprise.