Protection d’un nid de merle d’Amérique à AP60

Tandis que le chantier d’AP60 était dépourvu d’activité durant les vacances de la construction, un merle d’Amérique a élu domicile dans l’une des colonnes destinées à être bétonnées. Quelle ne fut pas la surprise des travailleurs qui, à leur retour, ont constaté la présence d’un nid avec trois petits oisillons en devenir ! Une histoire pour le moins surprenante, qui a suscité bien des conversations sur le chantier.

« Les employés ont été très proactifs, car dès qu’ils ont aperçu le nid, ils ont érigé un périmètre de sécurité et ont contacté les responsables en environnement. En vertu de la Loi fédérale sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (LCOM) et du Règlement sur les oiseaux migrateurs (ROM), il est interdit de déplacer ou de toucher un nid d’oiseaux actifs durant la période de nidification », explique Emmanuelle de Guise, responsable en environnement pour le projet AP60.

Dans l’impossibilité de déplacer le nid, les équipes ont dû composer avec cette situation, réorganisant les travaux ainsi que l’échéancier du chantier, le tout avec souplesse et bienveillance. « C’était un événement somme tout heureux et les travailleurs étaient curieux de voir l’évolution de la nidification », raconte celle qui se fait désormais appeler affectueusement la « grand-maman merle ».

Près de trois semaines se sont écoulées avant que les oiseaux ne quittent le nid pour voler de leurs propres ailes. Or, les employés ont vite constaté qu’un oisillon restait dans les parages, semblant désorienté et affaibli. « Toujours selon la loi, nous avons le droit de récupérer un oiseau à la main s’il semble en danger et égaré. Pour optimiser ses chances de survie en nature, nous l’avons envoyé dans un centre d’aide pour les animaux sauvages, SOS Miss Dolittle, où il a pu retrouver d’autres merles juvéniles pour être libéré et migrer avec eux. »

Bien que l’événement se soit produit il y a plusieurs semaines, l’histoire continue de faire écho sur le chantier. « On me parle encore des merles lors des comités de chantier hebdomadaires et il y a même des fournisseurs qui s’en informent ! », termine la grand-maman merle.

Les oiseaux ayant entrepris leur périple de migration, on entend encore parler d’eux. Le petit rejeton a même été nommé « Béton », en référence au chantier !

Cette petite péripétie a eu de quoi égayer et surprendre les employés, un souvenir heureux qui marquera le chantier d’AP60.