Donner au suivant : un projet propulsé par les employés

Jonathan Morel et Michael Tremblay

Parmi les valeurs véhiculées au sein de l’organisation, une attention particulière est accordée au recyclage et au réemploi afin de contribuer à rendre les opérations le plus écoresponsables possible. Le partage et le don de soi sont également des valeurs portées par les employés qui s’impliquent volontairement dans des projets qui permettent d’améliorer au quotidien leur environnement de travail, tout en contribuant à une bonne cause. C’est d’ailleurs ce que Michael Tremblay et Jonathan Morel, tous deux employés à l’Usine Alma, ont réussi à accomplir grâce à leur initiative de donner au suivant.

Depuis bon nombre d’années, Serge Desbiens, un employé maintenant retraité, prenait sous son aile la collecte de contenants consignés afin de redonner à Moisson d’Alma. Ayant à cœur de poursuivre cette initiative, les deux employés ont repris le flambeau, s’appropriant ainsi le projet pour lui donner encore plus d’ampleur.

« On ne voulait pas que le projet se perde, pour nous c’est important de continuer à le faire vivre et même à le faire grandir. Nous avons donc parlé à la direction pour mettre en place une nouvelle mouture du projet qui permet de donner une seconde vie au matériel que l’on n’utilise plus en usine en le vendant aux employés. Une page Marketplace pour vendre les items a été créée. Les sommes récoltées via  la plateforme de sociofinancement GoFundMe sont redistribuées automatiquement à l’organisme Moisson d’Alma », explique Jonathan Morel, opérateur à la tour à pâte.

« Nous sommes un gros milieu et on accumule parfois du matériel. Il y donc des équipements qui dorment dans nos installations et encombrent l’espace. Nous avons une volonté de garder nos lieux de travail propres, mais également de revaloriser le matériel qui ne sert plus. L’initiative est une belle façon de sensibiliser les gens de l’usine à l’économie circulaire. En ayant une bonne disposition de des matières premières , on contribue à réduire notre empreinte environnementale », témoigne Dino Lapointe, superviseur.

Une initiative qui rassemble

Chaises, bureaux, classeurs, tableaux blancs, pneus, poubelles, projecteurs, ordinateurs, tous ces items ont trouvé preneurs auprès des employés, faisant des heureux à même les murs de l’usine. Jusqu’à maintenant, une somme de 12 000 $ a été amassée. L’organisation s’engage par ailleurs à égaler le montant final qui servira dans sa totalité à endosser une bonne cause.

« Pour nous, c’était important d’en faire profiter les gens de l’usine et de leur faire plaisir. On peut sentir que les employés sont contents de pouvoir à la fois récupérer du matériel, mais aussi de participer à une bonne cause, tout le monde est gagnant. Le projet a un impact positif fort, car on remarque que tout le monde fait plus attention à ce qu’il jette. C’est une belle grosse vague et les gens embarquent », d’ajouter Michael Tremblay,

Le début d’une belle histoire

Pour Fay de la Durantaye, coordonnatrice Valorisation des sous-produits, le projet permet de sauver du tonnage d’enfouissement tout en donnant une seconde vie à du matériel.es. « Personnellement, lorsque j’ai eu vent du projet, j’ai été impressionnée par le dévouement et l’engagement des deux employés. Ce sont des précurseurs et c’est grâce à leur implication entièrement bénévole qu’on arrive à aller chercher de l’argent pour donner aux bonnes œuvres », explique-t-elle.

Un bel exemple d’économie circulaire, comme une grande chaîne humaine représentant un effort collectif pour contribuer à rendre l’organisation toujours meilleure.