Marc-Antoine Lavoie : motivé par les projets porteurs d’avenir
Marc-Antoine est ingénieur électrique et travaille au sein du programme de Productivité intégrée, dans l’équipe Industrie 4.0, depuis 2019. Curieux, il a toujours été passionné par les nouvelles technologies, mais n’hésite pas à enfiler ses bottes de travail pour mettre la main à la pâte sur le terrain et à participer au succès des différents projets sur lesquels il est impliqué. Marc-Antoine trouve sa motivation à travers des projets porteurs d’avenir visant l’optimisation des opérations.
Qu’est-ce que le 4.0 signifie pour toi ?
Une partie de notre travail consiste à interconnecter différentes technologies et systèmes présents dans nos opérations afin de recueillir des grandes quantités de données et optimiser les procédés à partir de celles-ci. En gros, ça signifie qu’avec toute l’information qu’on peut désormais recueillir sur nos équipements, notre production et nos tendances, les outils 4.0 (capteurs, logiciels, algorithmes d’intelligence artificielle) nous permettent de mieux prévoir et bientôt prédire les arrêts, les anomalies, les défaillances et même des risques pour les employés. Au même titre qu’un travailleur prendra des décisions basées sur son expérience, il est maintenant possible qu’une décision soit prise automatiquement par un système en fonction de milliers de données recueillies ultérieurement. Le but ultime est de nous permettre d’agir plutôt que de réagir. Concrètement, le 4.0 c’est aussi l’utilisation de la robotisation et de l’automatisation comme levier pour permettre à l’humain de se concentrer sur des tâches valorisantes qui l’éloignent du danger et qui mettent son expertise à profit.
À quoi ressemble une journée typique pour toi ?
D’abord, il faut comprendre que je ne fais rien seul. Plusieurs acteurs importants sont impliqués dans les projets : opérateurs, métallurgistes, chercheurs, ingénieurs. La multidisciplinarité des équipes permet de s’entraider pour développer des projets qui auront du succès. Une journée typique débutera souvent par des réunions avec différents chargés de projet afin d’effectuer un suivi des avancements. Je réalise aussi fréquemment des visites de chantier pour aller à la rencontre des experts de procédés qui sont nos yeux sur le terrain. Je côtoie des gens participatifs et je reçois toujours un bel accueil. On veut tous faire partie de la solution et c’est ce qui contribue à la réussite de nos projets. Une de mes fonctions est aussi de faire le pont entre l’usine et notre équipe de science des données pour mettre les informations en commun et faire avancer ces projets et d’autres qui y sont liés.
Concrètement, comment ton travail influence-t-il les opérations ?
Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé sur une multitude de projets. Par exemple, pour P155, nous avions un projet ayant pour but d’obtenir une mesure de hauteur sur tous les mégots sortant des salles d’électrolyse. Nous avons donc installé un système de vision qui permet maintenant de mesurer la hauteur du carbone à partir d’une série d’images. Il faut comprendre qu’avant, il relevait des techniciens du secteur de prendre la mesure manuellement et sporadiquement. Nous sommes passés d’environ une quarantaine de mesures aux deux semaines à des milliers de mesures obtenues 24 heures sur 24. On a non seulement un impact positif sur la santé et la sécurité de l’employé, mais on souhaite, dans le futur, que ces données soient utilisées pour prendre des décisions sur la gestion des anodes en cuves. Cette technologie opère un changement positif au quotidien à tous les niveaux.