Karyne Fortier : la valeur de la diversité
Ingénieure mécanique de formation, Karyne Fortier a eu un véritable coup de cœur pour le milieu industriel qu’elle a côtoyé pour la première fois, lors d’un stage chez Rio Tinto, au tournant des années 2000. Native des Bergeronnes et ayant fait ses études à Québec, elle avait à l’époque le désir de s’établir dans la région pour y poursuivre sa carrière. Elle pose aujourd’hui un regard empreint de gratitude sur les opportunités professionnelles qui ont enrichi son parcours.
« Je me trouve chanceuse. Tous les postes que j’ai occupés, je les ai tous aimés! Chaque fois où j’ai demandé qu’un autre défi me soit confié, je me suis sentie appuyée et écoutée. Une organisation comme Rio Tinto, c’est un beau milieu pour se développer », confie-t-elle.
Depuis juin 2020, Karyne Fortier agit comme chef de service à l’électrolyse à l’usine AP40 (Alma) où elle est arrivée sept ans plus tôt. Celle qui a auparavant occupé une multitude de postes dans différents secteurs de l’usine Vaudreuil, notamment comme ingénieure d’entretien, coordonnatrice d’entretien, ceinture noire, puis surveillante principale, n’aurait jamais imaginé œuvrer dans une usine et s’y plaire autant.
À sa sortie de l’université, Karyne Fortier avait en tête de travailler comme chargée de projets ou en génie-conseil, principalement parce que c’était ce qui lui avait été enseigné. Son premier contact avec le travail en usine a été très révélateur, traçant même la voie pour la suite de sa carrière. « J’ai passé quelques mois à l’entretien où j’ai eu la piqûre pour le travail en usine et les dynamiques opérationnelles […]. Ça bouge beaucoup! Il n’y a pas une journée qui est pareille. Chacun a son rôle à jouer à différents niveaux, avec ses talents et ses forces, dans un même objectif. Nous devenons comme une petite communauté. »
Le quotidien de Karyne Fortier est stimulant. Pour elle, œuvrer dans une entreprise aussi prolifique que Rio Tinto permet de sans cesse cultiver l’intérêt qu’elle porte à sa profession, mais aussi à l’industrie. Dans l’ensemble des installations, les défis à relever ne manquent pas.
« Je travaille avec beaucoup de personnes de tous les corps de métier qui ont des compétences et des personnalités différentes. Le fait d’être en contact et d’entretenir la collaboration avec tous ces gens permet une grande diversité, autant pour les tâches que l’on doit apprendre quand on intègre un secteur, que d’un point de vue humain », exprime-t-elle.
Bien que Karyne Fortier œuvre depuis ses tout débuts auprès de collègues majoritairement masculins, cette dernière admet que cette particularité n’a jamais posé problème. « Cette différence existe et elle était déjà présente à l’époque où je faisais mon baccalauréat, mais je n’ai jamais ressenti cette pression de minorité qui est portant bien réelle. Travailler essentiellement avec des hommes ne m’a jamais paru difficile. J’interagis avec tout le monde de la même façon et à aucun moment je n’ai senti que l’on remettait mes compétences en doute du fait que je suis une femme », souligne-t-elle.
À ses yeux, la présence grandissante des femmes dans l’industrie, et plus particulièrement dans les installations de Rio Tinto, amène un équilibre dont la valeur est importante. À l’heure actuelle, aux opérations de l’usine Alma, on compte 15 femmes parmi 200 employés horaires dans le secteur de l’électrolyse.
« En ce qui nous concerne aux opérations, la présence des femmes est encore minoritaire. Ce que je remarque, et ce depuis plusieurs années, c’est la volonté de tendre vers un équilibre et une plus grande diversité. De plus en plus de femmes intègrent nos installations, ce qui nous incite à penser différemment certains outils de travail, à innover et à nous améliorer » conclut-elle visiblement confiante pour l’avenir de la main-d’œuvre féminine au sein de l’organisation.