Bruno Larouche, Ing. M.Sc. Consultant en gestion hydrique, Excellence opérationnelle & Opérations intégrées
Si vous avez reçu une formation sur le réseau hydrique de Rio Tinto au cours des dernières années, vous avez déjà rencontré Bruno Larouche. Hydrologue pour Rio Tinto depuis 30 ans, Bruno a passé sa carrière à améliorer les techniques de gestion hydrique pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean et à Kitimat en Colombie-Britanique depuis près de 20 ans. Ce qui le distingue de la mêlée toutefois, c’est sa connaissance détaillée de l’histoire hydrique de Rio Tinto. Des machines à pluie en passant par le déluge et la construction des barrages, ce pionnier est tout aussi incollable sur l’histoire de la région que sur la gestion de l’eau.
Q. Quels événements ont le plus marqué ta carrière ?
En 1996, j’étais l’hydrologue de garde pendant le déluge. Il y a eu d’autres événements marquants, mais celui-là était historique. Nous avons travaillé de très longues heures. Je me souviens particulièrement que lorsque nous avons été convoqués par la suite aux audiences de la Loi sur la sécurité des barrages, le journaliste Louis Tremblay avait titré son article du lendemain « Alcan donne une leçon de gestion ». C’était un grand moment pour notre équipe car la consécration de nos efforts était reconnue, et j’en suis encore très fier à ce jour. Dans l’histoire plus récente, nous avons aussi eu à négocier la nouvelle entente de gestion participative du lac Saint-Jean en 2017, en même temps que la crue du siècle. C’était tout un défi, mais nous l’avons relevé avec brio. L’avantage lorsqu’on travaille pour le département hydrique de Rio Tinto, c’est que l’on touche à tout. C’est ce qui m’a permis de travailler sur des projets au Cameroun, en Chine et sur la gestion hydrique de Kitimat. Notre travail ici est très diversifié et on ne retrouve pas ça ailleurs.
Q. D’où tiens-tu ta passion pour l’histoire ?
L’histoire avait fait partie de mes plans de carrière à mon arrivée à l’université. J’ai finalement choisi l’hydrologie, mais en 1992 j’ai gagné la collection « Histoire de l’Alcan » et depuis, je n’ai jamais arrêté de m’y intéresser. D’ailleurs, la sauvegarde de notre patrimoine m’intéresse beaucoup et j’y consacrerai certainement une bonne partie de ma retraite. Il y a beaucoup de documents dans les sous-sols de Rio Tinto et je voudrais avoir l’occasion de participer à leur archivage. Il y a aussi des bandes vidéo de l’époque qui sont aux Archives nationales que je voudrais voir numériser. Nous avons une histoire fascinante et j’aimerais beaucoup la protéger. Tous ces documents pourraient être utilisés dans le futur pour la formation et l’enseignement de l’histoire régionale.
Bruno prendra sa retraite au mois de novembre avec un peu plus de 30 ans de service pour l’entreprise. Il laissera derrière lui un riche héritage culturel et scientifique pour les futurs hydrologues. D’ailleurs, le programme de recherche qu’il a fondé en partenariat avec les universités sera maintenu pour assurer que la gestion hydrique reste au cœur de l’excellence de Rio Tinto au Canada.