Une première femme sauveteuse à Énergie Électrique
Claudine Tremblay, préposée au secteur Lac-Saint-Jean à la Centrale Chute-du-Diable, a relevé avec brio les défis qu’impose la formation de sauvetage en espace clos et en hauteur. Elle devient ainsi la première femme sauveteuse, formée et active, à exercer ce rôle à Énergie Électrique (ÉÉ).
Pour cette camionneuse de métier, cette formation a été l’occasion de se mesurer à elle-même. Pratiquant le crossfit et l’entraînement en salle de gym, Claudine Tremblay était plutôt confiante quant à ses performances.
« Je m’attendais à plus facile! J’ai toujours eu des emplois qui impliquaient des défis physiques. J’ai pelleté beaucoup d’asphalte dans ma vie comme camionneuse. Je suis quelqu’un qui s’entraîne et qui s’assure de garder la forme », dit-elle.
Il faut dire que le contenu de la formation est très complet. Les sauveteurs en devenir apprennent notamment à manipuler un détecteur de gaz et un respirateur autonome, tout en rampant au sol pour entrer dans des espaces confinés.
« Il y a beaucoup de matière et de pratique condensées. C’est une épreuve qui est physiquement exigeante. C’est un beau défi personnel que je suis fière d’avoir pu relever », exprime Claudine Tremblay.
Une formation collée sur la réalité
Les installations d’Énergie Électrique ne disposant pas de guérite avec équipe de brigade incendie, la tâche de sauveteur est confiée au personnel à l’interne. Depuis 18 ans, Michel Tremblay, formateur de sauvetage en espace clos et en hauteur, transmet ses connaissances sur ce sujet qui le passionne.
D’une durée d’environ 50 heures, la formation de sauvetage en espace clos et en hauteur est accessible à toutes les personnes intéressées à y prendre part. Les deux premières journées sont consacrées à la formation médicale de premier répondant où le participant apprend à bien remplir la tâche de sauvetage en stabilisant la victime et en lui assurant un apport suffisant en oxygène. Les deux jours suivants, la formation est axée sur le sauvetage en espace clos et se termine avec une cinquième journée dédiée au sauvetage en hauteur (pont roulant et échafaudage).
Pour recréer le plus fidèlement possible une situation de sauvetage se rapprochant de la réalité, Michel Tremblay use de ses talents de comédien. La tension monte et l’expérience ne laisse personne indifférent. « Il faut beaucoup de sang-froid pour conserver sa capacité à analyser », poursuit le formateur.
De nature fonceuse, dans l’urgence d’agir, Claudine Tremblay s’est révélée être d’une efficacité remarquable. Longtemps sauveteuse pour la Croix-Rouge, elle était déjà familière avec ce qu’impliquent des opérations de sauvetage et a assuré la fluidité de chacune des étapes.
« Claudine, c’est du plutonium sur deux pattes! Elle a de l’énergie à revendre! C’est fascinant! Elle a aussi une grande lucidité. Elle voit clair et applique les techniques. Elle était toujours au-devant de l’équipe. En sachant ce qui s’en venait, elle apportait le matériel. Les gars n’avaient qu’à se retourner et le matériel était déjà là », souligne Michel Tremblay.
Claudine Tremblay a grandement apprécié suivre la formation de sauvetage en espace clos et en hauteur, attribuant en grande partie le succès de son expérience au professionnalisme et à l’expérience du formateur.
« Michel, c’est un formateur extrêmement passionné. Nous étions entre de bonnes mains. C’est un bon leader qui a su nous encadrer. Des formations comme celle-là, je serais prête en suivre mainte et mainte encore. »
Pour Michel Tremblay, ce qui fait le « beau » de la formation de sauvetage en espace clos et en hauteur, ce sont avant tout les gens qui s’y investissent pour relever le défi en équipe.