Le four à cuisson des anodes retrouve ses performances d’origine
La fierté et le sentiment de satisfaction étaient au rendez-vous alors que la fin de l’imposant chantier, visant la réfection des 52 chambres du four à cuisson des anodes de l’usine Arvida, a été soulignée le 10 novembre dernier. Le résultat de ce projet ambitieux, qui a duré deux ans, est à la hauteur du travail, de l’agilité et du savoir-faire déployés.
Pour l’occasion, les équipes techniques, opérations, services ingénierie et entrepreneurs se sont réunis pour mesurer l’ampleur du travail accompli. Depuis novembre 2020, tous sont mobilisés dans un but commun et ont travaillé de concert afin de mettre en place les conditions favorables pour permettre la réalisation des travaux sans compromettre la production.
Installé en 1986, le four à cuisson des anodes était dans un état de dégradation avancée. Pour prolonger sa durée de vie, il fallait le reconstruire. Pour y parvenir, nous devions poursuivre les opérations tout en effectuant la reconstruction, un exercice que nul n’avait tenté jusqu’ici.
« Initialement, nous savions que le four était rendu dans un état où il était inopérable. Il y avait trop d’enjeux SSE à continuer de l’utiliser. Le rôle de l’équipe technique était d’identifier les problématiques pour se mettre en action. Avec nos experts, nous avons développé une méthode pour le réparer et continuer de l’opérer de façon sécuritaire, ce qui n’avait jamais été fait auparavant », explique Kathia Rainville, surveillante de procédé.
« Il y avait beaucoup d’incertitude entourant la réfection des fours, mais nous avons pris le pari de réaliser les travaux. Au départ, c’était un défi qui nous paraissait presque impossible à relever. Puis, c’est devenu difficile et maintenant, tout est réalisé. Le travail accompli frôle la démesure et le résultat est bien au-delà des attentes. C’est un projet qui nous a beaucoup appris et qui démontre la force du travail d’équipe », souligne Jean-François Leblanc, directeur d’Arvida-AP60-PLS-Dubuc.
Des travaux dans un four en fonction
Pour minimiser l’impact sur la capacité de production de l’usine, les travaux de réfection ont eu lieu pendant les opérations régulières.
« Le plus grand casse-tête a été au niveau de la planification avec l’opération, puisque de tels travaux nécessitent une bonne prise d’avance de production. Il fallait libérer le chantier pour une centaine d’heures, démolir les chambres, puis en reconstruire de nouvelles », mentionne Yves Tremblay, technicien entretien des réfractaires pour les Services techniques.
La réfection des chambres du four à cuisson des anodes représentait un enjeu important en termes de qualité. Bien qu’au fil des années, celles-ci avaient connu des travaux d’entretien comme le remplacement de cloisons, certaines parties du four dataient de sa construction.
« Nous avons ramené le four à ses paramètres de performance d’origine. Il en résulte un gain important au niveau de la sécurité des procédés puisque nous avons éliminé plusieurs risques », affirme Denis Bouchard, technicien réfractaire, Usine Arvida.
Construire des chambres neuves dans un vieux four n’a rien de simple. « Il fallait être particulièrement alerte. Il y a eu beaucoup d’ajustements en cours de route. Plus le chantier avançait, plus nous avons pu acquérir les connaissances et l’expérience pour maintenir la cadence », fait valoir Christopher Bolduc, contremaître pour Réfraco, principal entrepreneur des travaux.
La collaboration est un aspect important de l’exécution des travaux de ces 52 chantiers qui se sont succédé sans qu’aucun ne soit annulé.
L’autre aspect à ne pas négliger a été la préparation du chantier par l’équipe des services ingénierie avant le début des travaux. De plus, tout au long du chantier, un suivi constant des cibles (budget, échéancier et santé-sécurité) a été effectué par l’équipe intégrée : surveillants de chantier, techniciens SSE et analystes de coûts. La synergie entre tous les collaborateurs a permis de compléter un projet de qualité sans dépassement de coûts et avec un respect de l’échéancier.
« Il y a eu toute une chorégraphie pour faire cohabiter la réalité des employés qui eux voulaient produire, et celle des entrepreneurs qui devaient au même moment faire avancer le chantier en respectant les délais », exprime Xavier Boulianne, directeur des opérations d’entretien & SSE, Réfraco.
« La créativité, la débrouillardise, le niveau d’engagement et la stabilité de notre noyau d’équipe ont été des éléments clés de cette belle réalisation », ajoute Frédéric Truchon, directeur des ressources humaines & Commercial chez Réfraco.
Grâce au travail d’équipe et à la mobilisation exemplaire de chacun des employés impliqués, les performances du four à cuisson des anodes sont désormais optimales, autant en termes de productivité que de sécurité des procédés.